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Publié le 14 octobre 2019
Le règlement général de l’AMF impose aux prestataires de services d’investissement de vérifier que les personnes exerçant certaines fonctions sous leur autorité ou pour leur compte disposent d’un niveau de connaissances minimales sur 12 domaines relatifs à l’environnement réglementaire et déontologique et aux techniques financières. Cette vérification peut s’effectuer via des examens organisés en interne par les prestataires ou via des examens externes « certifiés » par l’AMF.
Trois grandes catégories de personnes, sont concernées :
Clause de « grand-père »
Toutes les personnes qui, au 1er juillet 2010, exerçaient les fonctions exigeant cette vérification, bénéficient de la clause dite de « grand-père ». En effet, leur niveau de connaissances minimales est réputé répondre aux exigences de la réglementation, tant qu’elles ne changent pas d’employeur.
A titre d’exemple, sont visés :
La liste précise des fonctions concernées est disponible dans l’article 313-7-1 du règlement général de l’AMF et dans la question n°1 du question-réponse dédié à la certification.
La vérification des connaissances minimales doit avoir lieu dans le courant des 6 premiers mois du recrutement chez le prestataire de services d’investissement.
Vous avez dit « certification » ?
Le processus de vérification des connaissances minimales est très souvent, dans le langage courant, appelé « processus de certification ». Il s’agit d’un abus de langage. En effet, l’AMF certifie des examens, pas les personnes qui les réussissent !
Pour obtenir une certification de ses examens, tout organisme, apte à organiser de tels examens, doit déposer un dossier de candidature auprès de l’Autorité des marchés financiers. Ce dossier doit suivre une procédure décrite dans une instruction de l’AMF.
Les organismes candidats doivent démontrer :
L’examen doit se présenter sous la forme d’un questionnaire à choix multiples de 100 questions-réponses ventilées dans 12 domaines de connaissances définis et affectées de pondérations spécifiques.
Après avoir consulté le Haut conseil certificateur de place, le Collège de l’AMF prend la décision finale de certification ou non de l’examen qui lui est soumis. Le Haut conseil certificateur de place, organisme consultatif, mis en place par l’AMF est composé d’experts chargé d’émettre un avis sur les dossiers de candidature soumis à l’Autorité.
La liste des noms des organismes dont l’examen a été certifié est proposée en téléchargement à la fin de cet article.
Les prestataires de services d’investissement peuvent, s’ils le souhaitent, procéder eux-mêmes à la vérification des connaissances des personnes concernées. Les prestataires qui choisissent cette possibilité organisent généralement un examen sur le modèle des examens certifiés. Ils ont toutefois la liberté de l’adapter dès lors qu’ils sont en mesure de montrer qu’ils ont bien vérifié le niveau minimum de connaissances.
En pratique, le choix entre examen interne et examen certifié dépend du type ou du nombre de personnels concernés et de l’organisation du prestataire. Ainsi, la plupart du temps, la banque de détail organise ses propres examens plutôt que d’avoir recours à un examen certifié. Les prestataires de services d’investissement ayant une activité dans des métiers marqués par une forte expertise et des effectifs relativement réduits recourent, très souvent, aux examens certifiés.
Les deux dispositifs de vérification des connaissances minimales emportent des conséquences très différentes en cas de changement d’employeur et/ou de fonction.
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