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L'AMF publie une étude sur la relation flux-performance des fonds obligataires français
L’étude examine la sensibilité des flux de placement aux performances passées de 817 fonds obligataires français, ainsi que la stabilité de cette relation dans le temps et les facteurs qui peuvent l’altérer.
Les vulnérabilités potentielles
Les fonds obligataires détiennent principalement des titres de dette cotés, et certaines institutions internationales les considèrent en conséquence comme des intermédiaires de crédit partageant plusieurs caractéristiques avec les banques.
Certains chercheurs mettent en avant les risques que ces fonds feraient peser sur la stabilité financière, en raison principalement d’un différentiel entre la liquidité promise aux investisseurs et celle des titres sous-jacents qui pourrait donner lieu à des ventes forcées d’actifs. L’étude des flux de souscriptions-rachats, de leurs déterminants, et de leur tendance éventuelle à s’auto-entretenir est ainsi au cœur de l’analyse des potentielles vulnérabilités du secteur.
À la fin de l’année 2022, les fonds obligataires représentaient 15 % de l’encours agrégé des fonds français. Leur actif net a connu une croissance d’environ 45 % entre 2006 et 2022.
Un périmètre qui comprend 817 fonds
L’étude s’appuie sur une base de données extensive qui combine plusieurs reportings réglementaires couvrant le périmètre des organismes de placement collectifs obligataires domiciliés en France. L’analyse porte sur 817 fonds observés à fréquence quotidienne entre mars 2019 et avril 2021. Cette période inclut la crise de la COVID-19, ce qui permet d’apprécier si les investisseurs réagissent différemment aux performances passées dans une situation de stress de marché.
Conclusion de l’étude
Les résultats confirment que les flux sont corrélés à la rentabilité passée des fonds, mais ne concluent pas à une sur-réaction des investisseurs aux performances négatives. Par ailleurs, les périodes de crise ou encore le risque du fonds ne semblent pas influencer la sensibilité des investisseurs aux rentabilités passées.
Ces constats contrastent avec ceux d’études préexistantes, portant sur d’autres juridictions (États-Unis principalement). Les caractéristiques spécifiques de base des investisseurs des fonds obligataires français pourraient expliquer une partie de ces résultats atypiques. Une meilleure connaissance du passif reste un enjeu majeur.
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Responsable de la publication : Le Directeur de la Direction de la communication de l'AMF. Contact : Direction de la communication, Autorité des marchés financiers - 17, place de la Bourse - 75082 Paris Cedex 02