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Lettre de l’Observatoire de l'épargne : les frais des placements financiers poursuivent leur tendance à la baisse

Lettre de l’Observatoire de l'épargne : les frais des placements financiers poursuivent leur tendance à la baisse

Comme chaque année, la Lettre de l’Observatoire de l’AMF fait le point sur l’évolution des frais s’appliquant aux investissements directs en actions ou au travers des placements collectifs. Elle présente également les constats d’une étude sur la compréhension qu’ont les investisseurs du risque et de la liquidité des placements immobiliers non cotés.

Investissements directs en actions : les néo-courtiers affichent des frais très faibles

Pour mieux suivre l’évolution des frais de courtage, l’AMF a élargi sa veille à plusieurs néo-courtiers[1] ou « néo-brokers »  s’adressant depuis peu aux investisseurs français. Au global, le constat est celui de frais toujours plus faibles.

Dans le détail, les frais affichés diffèrent selon le type de prestataire.

Dans les banques de réseau, pour les comptes-titres, le coût moyen d’un ordre de 1 000 euros, qui était de 0,80 % en 2020, est de 0,67 % en janvier 2025, soit une baisse de 16 % en 5 ans.

Chez les prestataires exclusivement en ligne (banque en ligne et courtiers en ligne), les frais moyens sont inférieurs à ceux des banques de réseau : de 0,45% en moyenne pour un ordre de 1 000 euros.

Les « néo-brokers » affichent des tarifs nettement inférieurs, de l’ordre de 0,13 % en moyenne pour un ordre de 1 000 euros.

L’AMF rappelle toutefois aux investisseurs particuliers que les frais ne peuvent constituer le seul critère de choix d’un intermédiaire pour investir en bourse.

Investissements au travers des fonds : la tendance à la baisse des frais se poursuit

S’agissant de l’investissement collectif, la baisse tendancielle des frais des fonds français, constatée depuis près de 15 ans, s’est confirmée en 2024.

De 2010 à 2023, les frais annuels moyens des fonds d’actions françaises sont passés de 2,3 % à 1,4 %, soit une baisse d’environ 40 %. Pour les fonds diversifiés, ils sont passés de 2,1 % à 1,4 %, soit une baisse d’environ 33 %.

Placements immobiliers : une mauvaise interprétation des conditions de rachat

Une étude qualitative, réalisée en décembre 2024 auprès de 25 investisseurs, a permis de tester leur compréhension à la lecture de l’information réglementaire, du risque et de la liquidité des placements immobiliers (SCPI, OPCI, investissement dans le cadre du financement participatif).

Le risque d’illiquidité semble globalement bien compris. Cela n‘est toutefois pas toujours le cas concernant le risque ou les modalités pratiques de récupération des fonds et les mécanismes de plafonnement des rachats des SCPI et OPCI, qui sont parfois sources de mauvaise interprétation.

Par ailleurs, dans le cadre du financement participatif, le risque de perte du capital investi n’a pas été clairement identifié par les participants.

[ 1 ] Les néo-courtiers ou « néo-brokers » sont définis comme des acteurs spécialisés dans la fourniture de services d’investissement en ligne et proposant leurs services depuis quelques années au plus.