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L'Autorité des marchés financiers publie sa cartographie des risques 2016

Incertitudes liées au Brexit, effets d'un environnement de taux bas, risque de re-tarification brutale des actifs, évolutions structurelles des marchés : l'AMF dresse à mi 2016 un état des lieux des principaux risques pour les marchés, l'épargne, la gestion collective et le financement de l'économie.

L'Autorité des marchés financiers publie la dixième édition de sa cartographie des risques dans un contexte particulier : le vote du Royaume-Uni en faveur du Brexit. Cette situation inédite de sortie de l'Union européenne ouvre une période d'incertitudes, dont les effets se sont déjà fait sentir sur les marchés (volatilité, hausse de la prime de risque). Si le Royaume-Uni reste aujourd'hui membre de l'Union, les négociations qui s'ouvriront avec le Conseil européen sur les modalités de sa sortie seront importantes pour l'activité des sociétés de gestion et des prestataires de services d'investissement. La cartographie des risques s'est ainsi intéressée aux conditions et aux domaines dans lesquels les prestataires britanniques pourraient éventuellement bénéficier d'un régime " pays tiers " pour continuer à exercer en Europe. Au-delà, le Brexit pose des questions en matière de compensation des contrats libellés en euros et de surveillance des marchés.

Malgré un retour ou une stabilisation de la croissance dans plusieurs zones du monde, ces incertitudes viennent s'ajouter à des risques que l'AMF avait déjà identifiés dans ses précédentes cartographies, dont certains apparaissent plus importants en 2016 :

  • la mise en place par les banques centrales de nouveaux outils pour soutenir la croissance a créé un environnement de taux très bas en zone euro. Le Brexit accroît encore la probabilité que cette situation dure longtemps. Or, cet environnement pourrait éroder le modèle économique des banques et des assureurs et inciter les investisseurs à une plus grande prise de risque et à investir dans des actifs peu liquides ;
  • l'hypothèse d'une re-tarification brutale des actifs financiers apparaît plus prégnante qu'en 2015 et pourrait être déclenchée par la survenue d'un événement mal anticipé par les marchés, dans un contexte géopolitique incertain. Sur le marché obligataire, par exemple, le stock des titres à taux désormais négatifs et la quasi-disparition des primes de risques témoignent d'une déconnexion entre la situation des emprunteurs et les valorisations ;
  • la stabilité de la croissance mondiale comme l'absence d'inflation n'ont pas permis de réduire le risque de crédit, et la hausse de l'endettement peine à se traduire en investissement productif capable de relancer la croissance ;
  • certaines évolutions structurelles à l'œuvre sur les marchés, comme la concentration des risques au sein des chambres de compensation ou le développement de la gestion passive obligent à une vigilance particulière.


Dans le même temps, d'autres risques pointés par le passé semblent se stabiliser, voire se réduire, à l'image de la fragmentation des marchés ou des difficultés des entreprises – notamment les PME – à accéder au financement par les marchés.
 

A propos de l'AMF
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