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Arnaques : les signes qui doivent vous mettre la puce à l'oreille
Lorsque vous vous apprêtez à investir, soyez vigilant : vous pourriez avoir affaire à des interlocuteurs mal intentionnés sans l’avoir remarqué. Quels détails doivent vous alerter ?
L’offre est trop belle pour être vraie
Souvenez-vous de la règle d’or : un placement financier proposant un rendement supérieur à celui des livrets réglementés (Livret A par exemple) est forcément risqué. Donc une promesse de rendement élevé et sans risque est toujours une arnaque !
Ne vous fiez pas à des arguments et messages tels que « gagnez de l’argent facilement », « 1 000 euros en 1h », « tous mes clients ont déjà investi dans ce placement », ou « j’y ai moi-même investi mon épargne et celle de mes parents », « l’indépendance financière à 35 ans » qu’on trouve souvent sur Internet et sur les réseaux sociaux. Ils sont très utilisés par les escrocs !
Le comportement de votre interlocuteur peut être suspect
Malgré toutes les mises en garde existantes contre les arnaques, il est parfois difficile d'en reconnaître une lorsque celle-ci se présente devant nous. Une fois que vous entrez dans l'engrenage, il peut être difficile de prendre du recul sur la situation. Mais certains comportements doivent vous mettre la puce à l’oreille.
Le « conseiller » utilise des moyens de contact inhabituels
- Posez-vous des questions si le numéro de téléphone de votre interlocuteur change régulièrement, et encore plus si votre interlocuteur lui-même change régulièrement ;
- Ne faites pas confiance aux numéros de téléphone étrangers et/ou si la personne ou la plateforme est basée à l’étranger ;
- Ne communiquez pas avec vos interlocuteurs par messages sur les réseaux sociaux ou sur des messageries privées non professionnelles. Privilégiez les échanges sur vos applications bancaires sécurisées ou via votre espace personnel sur le site de la société.
Le « conseiller » est peu professionnel et insistant
Plus significatif encore, la personne ne se comporte pas en véritable professionnel :
- Elle s’intéresse à vous sous un angle personnel, comme le ferait un ami, et cherche à devenir proche de vous ;
- Elle refuse de dire pour quelle société elle travaille ou tente de changer de sujet après vous avoir donné très peu d’informations ;
- Elle ne vous pose pas de questions pour connaître votre besoin d’épargne et votre profil d’investisseur ou pire, vous incite à mentir sur votre situation financière ;
- Elle fait pression, vous relance et prétend que « demain il sera trop tard », voire vous culpabilise si vous ne prenez pas les placements qu’elle vous propose ;
- Elle demande un versement rapide ; pire, elle demande un chèque à son nom ou vos numéros de carte bancaire ;
- Elle vous demande de télécharger une application du type TimeViewer, AnyDesk, etc. qui, soi-disant, permettrait de réaliser un partage d’écran sur l’un de vos appareils. En réalité, votre interlocuteur souhaite utiliser cette application pour prendre le contrôle de votre ordinateur ou de votre téléphone afin de récupérer vos informations personnelles.
- Elle vous envoie des messages via des canaux non officiels.
A retenir
- Un conseiller financier doit se présenter et s’assurer que le placement correspond à vos besoins et à votre situation personnelle.
- Une décision d’investissement ne doit jamais être prise dans l’urgence : prenez toujours le temps de la réflexion !
Le « conseiller » vous demande d’effectuer des versements imprévus
- Ne cédez jamais si une plateforme ou un interlocuteur vous réclame une taxe ou un impôt au titre de vos investissements. Certains n’hésitent pas à usurper l’identité d’organismes français ou étrangers pour vous demander de verser une taxe sur les transactions financières qui, en réalité, n’existe pas. Si vous investissez dans un placement financier, l’impôt sur les dividendes est toujours prélevé directement par l’établissement financier et reporté sur votre déclaration d’impôts. L’impôt sur les éventuelles plus-values, lui, est à déclarer directement au moment de remplir votre déclaration d’impôts sur le revenu et n’est jamais réclamé par l’établissement financier. En cas de doute, contactez le service des impôts ;
- De la même manière, ne donnez pas suite si un interlocuteur vous propose de souscrire une assurance pour vos investissements, vous demande de réaliser des « versements miroirs » sous prétexte d’un test (« ouvrir un canal ») qui vous seront remboursés ensuite, ou vous impose de verser une preuve de liquidité pour justifier que vous n’investissez pas pour blanchir votre argent ;
- Un conseiller ou une plateforme sérieuse ne vous imposera jamais d’effectuer des versements supplémentaires avant de pouvoir récupérer des fonds déjà investis.
Vigilance concernant les coordonnées bancaires de votre interlocuteur
- Ne faites pas confiance aux coordonnées bancaires ou aux contacts bancaires que vous avez du mal à identifier ;
- Ne réalisez jamais de virements sur des comptes à l’étranger, sur un RIB non professionnel ou sur un RIB qui appartient à une personne physique.
Si votre banque se montre réticente à l’idée de réaliser un virement, n’oubliez pas qu’elle a un devoir de vigilance et de protection de ses clients : votre banque cherche à vous protéger d’une potentielle arnaque.
Vérifiez la forme et le contenu de la plateforme d'investissement
Site internet et adresse email douteux
- Un site qui vous impose de remplir un formulaire de contact afin d’obtenir des renseignements détaillés sur un placement financier peut cacher une arnaque. Vos informations personnelles seront utilisées plus tard pour vous proposer un placement frauduleux, voire même pour usurper votre identité ;
- Un site fiable ne vous demandera jamais de vous connecter avec un identifiant et un mot de passe pour accéder aux informations sur ses offres ;
- Méfiez-vous des adresses de sites internet qui ne finissent pas par « .fr » ou par « .com ». Par exemple : « .ai », « .io », « .pro », « .ltd », etc. ;
- Méfiez-vous des adresses mail qui contiennent le nom d’une société connue avec une mention complémentaire comme « -gestion », « -investissement », « -inv », « -ltd », etc. dans leur nom de domaine (c’est-à-dire après le @) ;
- Vérifiez si l’adresse mail ou le site Internet figurent sur les listes noires de l’AMF ;
- N’hésitez pas aussi à chercher l’adresse mail de votre interlocuteur sur Internet et à consulter les mises en garde publiées par des sites de consommateurs ;
- Des fautes d’orthographe ou un site web accessible dans une langue étrangère doivent vous alerter ;
- Le graphisme du site peut-être un signal d’alerte s’il comporte beaucoup d’animations et de photographies, mais peu d’informations sur les placements proposés, si les liens vers d’autres pages ne fonctionnent pas, etc.
Mentions légales absentes ou suspectes
- En l’absence de mentions légales sur le site, méfiez-vous d’emblée : la société n’est probablement pas autorisée à proposer des services d’investissement ;
- Les escrocs n’hésitent pas à copier-coller les mentions légales issues des sites de sociétés autorisées, ou issus de leurs autres sites Internet frauduleux. N’hésitez pas à vérifier l’authenticité des mentions légales en utilisant un moteur de recherche ;
- En présence de mentions légales, vérifiez que le siège social annoncé n’est pas situé à l’étranger. S’il est situé en France, vérifiez que son adresse existe bel et bien en passant par un site de géolocalisation ;
- Lorsqu’un numéro d’enregistrement figure sur les mentions légales, vérifiez qu’il correspond à la bonne société et que vous êtes sur son site Internet officiel. Vous pouvez vous appuyer sur les registres Orias (pour les conseillers en investissements financiers) et Regafi (pour les banques et courtiers en ligne), ainsi que sur les listes noires et listes blanches de l’AMF. Plus d’informations ici pour vérifier l’identité de votre interlocuteur ;
- Si la société est récente voire très récente, les risques qu’elle dissimule une arnaque augmentent.
Attention : les listes noires de l’AMF ne sont pas exhaustives, car les escrocs sont rapides et de nouveaux sites frauduleux sont créés très régulièrement ! Un établissement ou une plateforme qui n’y figure pas n’est pas nécessairement fiable pour autant. Pour vérifier si un acteur est régulé, consultez les registres officiels et listes blanches. Au moindre doute, abstenez-vous d’investir et contactez l’AMF !
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Responsable de la publication : Le Directeur de la Direction de la communication de l'AMF. Contact : Direction de la communication, Autorité des marchés financiers - 17, place de la Bourse - 75082 Paris Cedex 02